surveillance active , détection de la déplétion et de la prochaine crise , s'adapter selon ses moyens et son lieu, améliorer son autonomie
(ici : scénario "crash course" uniquement)

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

surveillance active , détection de la déplétion et de la prochaine crise , s'adapter selon ses moyens et son lieu, améliorer son autonomie
(ici : scénario "crash course" uniquement)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Arrêt brutal des échanges monétaires: risque t-on un exode urbain?

3 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Galipette

Galipette

Le sujet étant récurrent dans mon couple, j'appelle vos avis. (d'ailleurs, mon chéri me surveille alors je me permets de lui passer un p'tit coucou ici: Bonjour mon M'our I love you , c'est quand que tu participes? Wink )

Donc, dans l'idée de faillites bancaires en chaine, de fermetures des échanges monétaires, et donc de fermetures des magasins, gros coup de panique, les gens cessent leurs activités et ne pensent plus qu'à faire des réserves. Les choses ne s'arrangent pas rapidement, il faut se débrouiller par soi même.
Que vont faire les citadins?
Selon moi, le gros de la casse se fera en ville. Partir à la campagne, pour aller piller les quelques réserves dans les exploitations agricoles environnantes, oui, mais faire 60 km pour attérir au fin fond de la campagne sans avoir la moindre idée de comment y trouver un abri et faire pousser sa nourriture, je ne vois pas le français moyen faire cela. Ce qui nous sauvera, c'est nos connaissances, notre aptitude à faire face aux situations difficiles.

Mon homme lui, voit un exode massif et des hordes de citadins débarquer dans les hameaux. Il voit un scénario catastrophe.
Il a même, dans un centre commecial, arrêté un passant pour lui demander ce qu'il ferait en cas de famine, d'arrêt d'approvisionnement alimentaire. Réponse pas concluante: "on n'y pense pas, on s'adapte"

L'idée de l'exode, partir dans l'inconnu, me semble très peu probable, c'est un risque trop important que peu de gens prendront, c'est se retrouver non seulement sans nourriture, mais aussi à la recherche d'eau et d'abris. Si les gens partent des villes, ils le feront au dernier moment, quand plus d'espoir ne sera possible dans l'attente, quand la violence aura atteint un stade de combat individuel qui aura déjà fait beaucoup de dégats et l'état physique et mental sera alors très dégradé pour les personnes restants. Les gens qui partiront le feront vers un endroit qui leur est connu, où ils pensent pouvoir trouver refuge.
Du moins, c'est ce que je pense, que les malades, les dépressifs, les personnes âgées ne feront pas de vieux os dans un tel carnage, que la force mentale pour se sortir d'une telle situation, peu de gens l'ont, et que donc, cela nous retire une partie de l'épine.

norank



les gens vont quitter les villes et partir sur les routes parce qu'il n'y aura pas d'autre solution

épuisés par l'effort, beaucoup de ces malheureux s'affaleront sur le bord des routes et y crèveront

pragma tic



Bonjour,

Basiquement, toute action réclame de l'énergie, et l'énergie n'est mobilisable que sur un objectif que l'on est en mesure de se représenter.

La question est donc : quelle part de la population des villes peut se représenter la campagne comme une éventuelle solution à une détresse ?

Aujourd'hui, je crois que la population des villes françaises se partage entre deux catégories : les vieux, pour qui la campagne est synonyme de ressources, mais durement acquises, et qui ne se trouveront pas l'énergie de partir, et encore moins celle d'avoir envie de bosser pour obtenir ces ressources ... Ils resteront chez eux.
Et les jeunes, qui pour la plupart connaissent très mal la campagne, n'ont même pas idée de comment celle-ci peut fournir des ressources, et doivent difficilement envisager de quitter le confort dans lequel ils sont nés. Il est pourtant vraisemblable qu'une partie de ceux-là, à défaut d'autre alternative, tentera sa chance du coté de la campagne, et se verra contrainte à la mendicité.
Ils seront peu dangereux, sauf à leur attribuer tous nos stocks par une générosité mal gérée.

Le problème se situe plutôt du coté de la délinquance, qui s'invite dans toutes les circonstances exceptionnelles.
Ici, deux catégories : les opportunistes que rien ne destinait, à part les circonstances, à cette pratique, qui pratiqueront surtout le chapardage en évitant la confrontation tant que possible. Souvent seuls, parfois en petits groupes. Peu dangereux, si pas surpris et acculés.
Reste les délinquants professionnels, grand banditisme et grande délinquance (drogue, trafics divers). Ceux là "s'adapteront" vraisemblablement ... Et il vaudra mieux ne pas se trouver sur leur passage.
Le phénomène ne devrait pas durer très longtemps, d'une part, ils s'auto élimineront entre eux, d'autre part, ce sera usant, et pour les armes qui servent à l'attaque, les munitions viennent vite à manquer, c'est lourd, les munitions, quant on est mobile.
Les plus dangereux et "durables" d'entre eux seront vraisemblablement des petits groupes de deux à cinq éléments, spécialisés dans une stratégie d'attaque, se déplaçant le plus discrètement possible et réfléchissant chaque attaque, en la pesant intérêt/inconvénients.
Ceux-là, un système de défense un peu sérieux devrait les inviter à aller voir plus loin si c'est moins risqué.
On est nulle part à l'abri de ceux-là. Un homme en bonne forme marche aisément cinquante kilomètres chaque jour.

Pourvu qu'on en arrive jamais là ...

Galipette

Galipette

Merci Pragma tic pour cette réponse qui exprime avec justesse tes connaissances sociologiques.

pragma tic



Bonjour,

De rien, et je m'aperçois que j'ai répondu un peu à coté, sur la forme probable que prendrait un exode urbain, plutôt que sur le risque de gros désordres en conséquence d'un arrêt brutal des échanges monétaires.

Il est vrai que cette question est beaucoup plus délicate ;

Il faut se représenter notre civilisation comme un système très longuement mûri, constamment perfectionné, extrêmement optimisé.
C'est de l'optimisation que vient tout le danger. Car plus quelque chose est optimisé, et plus un retour en arrière est susceptible de remettre en cause l'ensemble du fonctionnement du système.
Comme la difficulté d'accès aux ressources naturelles, tôt ou tard, et semble-t-il, en ce moment, va contraindre à des remises en cause du système, c'est très inquiétant.
Cependant, c'est également de la structure d'un système que dépend la gravité d'une défaillance dans ce système ; un extrême consiste en la défaillance d'une partie importante et unique d'un système, qui entraîne la paralysie immédiate de ce système. (rupture d'une pièce mécanique dans une voiture : il n'y a que la pièce de cassée, mais la voiture toute entière ne fonctionne plus). A l'autre extrême, si la défaillance porte sur une partie largement redondante au sein du système, la défaillance sera de peu d'effet.

Le rôle du système financier au sein de notre civilisation est très difficile à appréhender. La monnaie est une création largement virtuelle, créée dans le seul but initial de faciliter les échanges. Dans ce rôle là elle n'est pas indispensable, on peut revenir au troc. En revanche elle est devenue par la force des choses un outil d'épargne, en particulier en préalable à l'investissement, et c'est là que ça craint un maximum. La disparition d'une partie ou de toute l'épargne financière aurait pour effet de contrarier les victimes de cette disparition d'une part, et de mettre à mal l'investissement, d'autre part, dont le flux est une part importante de notre système économique mondial.

Traiter des conséquences d'un crash financier est donc très périlleux, selon qu'il s'agisse d'un crash partiel et que les réactions humaines soient adaptées, ou qu'il s'agisse d'une crash important et que les réactions humaines aggravent la chose.

Le plan général d'effondrement de notre civilisation qui me sert de repère est le suivant :

Compte tenu de la nature de la contrainte que constitue la raréfaction des ressources naturelles, le système devrait dans un premier temps entrer dans une longue période de stagnation économique, ponctuée de crises. Pour moi on y est depuis au moins le début des années 2000, et on approche de la fin de cette période.
On devrait ensuite commencer à descendre lentement la pente, en particulier du coté des pays développés, il semble qu'on y soit, les US sont très mal, et l'Europe guère mieux.
Cette descente donnera lieu, pour des raisons systémiques, à des "craquements", qui se traduiront pour ceux qui les vivront par une "marche" dans leur niveau de vie.
Puis les "craquements" s'accéléreront et s'aggraveront, jusqu'au crash total et définitif.

Dans ce shéma, je me représente une défaillance du système économique plutôt comme une "marche" dans la descente plutôt que comme le crash final, dont la conséquence sera l'arrêt des transports.

Mais il est bien difficile d'estimer l'état réel de délabrement de notre économie mondiale à un instant T, d'une part, et encore bien plus difficile de déterminer à l'avance les conséquences des réactions humaines aux tensions qui naîtront des remises en causes à venir, réactions humaines qui seront un élément clé de la forme que prendra l'effondrement.

Ce qui me semble clair, c'est que dès que les gros ennuis vont commencer, il deviendra plus difficile de se préparer, et donc pour ceux qui disposent de la chance de pouvoir se préparer, c'est maintenant le mieux. Mais c'est selon la forme que prendront les évènements que les préparations se révéleront utiles ou non.

A l'heure actuelle, pour nous français, il reste quelques espoirs que les gros ennuis ne commencent pas avant 2012, mais il y a dorénavant beaucoup de menaces laissant présager des ennuis avant ...

norank



pragma tic a écrit:Un homme en bonne forme marche aisément cinquante kilomètres chaque jour.

S'il a de l'eau à sa disposition...

Je crains que l'accès à l'eau ne devienne très vite un sérieux problème
Qu'en penses-tu?

pragma tic



Bonjour,

J'en pense que tu as raison, bien sûr. Mais qu'en France, le problème de l'eau n'est pas aigu, les ruisseaux ne manquent pas ... et la pluie non plus.

Mais en fait, je doute que quelqu'un éprouve le besoin de se déplacer à un tel rythme. Dans un monde désindustrialisé, 15 à 20 bornes suffisent à se mettre à l'abri de toutes représailles, dans le sens où l'on va plus vite que l'information.

mais en trois semaines tu fais quand même 400 bornes à ce rythme ...

Ce que je veux exprimer, c'est qu'en cas de grabuge, on ne sera nul part à l'abri d'une mauvaise rencontre, car je suis à peu près sûr que des mecs bougerons au hasard.
Et comme ceux-là éviterons particulièrement les routes ...

Dans de telles circonstances, il sera d'ailleurs prudent pour tout le monde de bouger le moins possible, et si on en éprouve le besoin, d'éviter les routes, on y sera attendu.

Je veux dire que la distance ne nous protégera pas. j'habite à 20 kilomètres d'une ville de 200 000 habitants, mais je crains sacrément davantage les touristes qui viendront de la région parisienne, pourtant située à plus de 200 kilomètres !

Je dirais même qu'à partir d'une certaine distance, on ne fera connaissance qu'avec les "bons" ...

Galipette

Galipette

pragma tic a écrit:
Le rôle du système financier au sein de notre civilisation est très difficile à appréhender. La monnaie est une création largement virtuelle, créée dans le seul but initial de faciliter les échanges. Dans ce rôle là elle n'est pas indispensable, on peut revenir au troc.

Je ne vois pas comment il serait possible de revenir au troc. Les services produits par la majorité des citoyens sont non seulement dépendants du système mais n'auront également aucune valeur d'échange pour des biens de consommation prioritaires. Pour échanger des biens, il faut d'abord pouvoir créer des biens ou services utiles localement. Cette capacité de reconversion se fera trop rare à mon avis, particulièrement pour assurer les besoins alimentaires.
C'est en effet l'optimisation du système qui va nous conduire à une chute dont le redressement sera chaotique.

pragma tic



Bonjour,

Mon propos est évidemment très théorique. C'est sur un plan théorique que rien ne s'oppose, aujourd'hui, à ce qu'un retour au troc se mette en place ; sur le plan pratique, il est vrai que ce ne serait pas simple.
Disons que pour le professionnel de l'organisation que je suis, ce serait jouable.
Contrairement au problème de la disparition d'une grosse part de l'investissement, qui provoquerait un ralentissement brutal de l'économie, de nature à tout casser.

Mais au stade où nous en sommes aujourd'hui, on ne s'oriente (semble-t-il) pas vers un défaut de paiement d'un acteur important, qui entraînerait des défauts en cascade jusqu'à l'arrêt du système.

Bon gré mal gré, les banques centrales assurent la couverture "en dernier ressort" du système, en "achetant" des bons obligataires des Etats, (par centaines de milliards de dollars sur six mois par la FED, sur plus d'un milliard d'euros la semaine dernière par la BCE), lesquels Etats assurent la solvabilité des banques, lesquelles font cahin-caha touner l'économie.

On est donc entré dans un système de planche à billets perpétuel plutôt que dans un défaut de paiements en cascade, au moins pour l'instant.

La question est jusqu'où peut aller ce système de planche à billets, c'est à dire de création monétaire déphasée de l'activité économique, et cela, personne n'en sait rien.

Mes modélisations me disent qu'il pourrait durer en théorie un certain temps, mais comme il n'empêche pas une diminution du niveau de vie liée à la baisse de l'activité économique réelle (sous la pression de l'augmentation des matières premières et énergies) il est clair qu'on entre dans une période d'incertitudes en matière de guerre économique internationale (ravivée actuellement au niveau des monnaies) (c'est à dire de concurrence entre les pays pour exporter leur chômage), et en matière de stabilité politique et sociale dans les pays.

L'avenir est désormais intéressant, mais risqué ...

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum