surveillance active , détection de la déplétion et de la prochaine crise , s'adapter selon ses moyens et son lieu, améliorer son autonomie
(ici : scénario "crash course" uniquement)

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

surveillance active , détection de la déplétion et de la prochaine crise , s'adapter selon ses moyens et son lieu, améliorer son autonomie
(ici : scénario "crash course" uniquement)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

révoltes ou émeutes aux usa

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1révoltes ou émeutes aux usa Empty révoltes ou émeutes aux usa Mer 9 Mar - 23:16

~~NéoBio~~



on entend parler d'émeutes à madisson depuis un petit moment


Dès son investiture, le nouveau gouverneur républicain Scott Walker a
proposé une loi qui, entre autres, supprimerait le pouvoir de
négociation et les conventions des syndicats du secteur public et
réduirait leurs salaires et avantages, étant donné l'austérité et les
finances soi-disant dégradées de l'État (alors même que venaient d'être
votés des remises d'impôts à des compagnies multi-nationales, de grosses
corporations hors de l'État et qui pour certaines seraient à l'origine
de la crise).

Sont visés notamment : Les syndicats AFSCME (le plus grand syndicat aux
EUA pour les personnels de la fonction publique et des personnels de la
santé qui a été fondé en 1930 dans le Wisconsin) et le WEAC (syndicat
des enseignants et personnels de l'Éducation). Les personnels de
sécurité, de police et les pompiers quant à eux étaient épargnés par
cette révision de la Loi. Malgré tout, nombre d'entre eux se sont
associés aux protestataires et ont manifesté avec eux tout en assurant
la sécurité. Ils se sont exprimés en disant : une attaque sur une
corporation est une attaque sur toutes les corporations.

En faisant son annonce, le nouveau gouverneur avait précisé qu'il
utiliserait la Garde Nationale pour contrer toute protestation ou émeute
syndicale, ce qui n'a pas aidé à calmer les esprits.



http://novusordoseclorum.discutforum.com/t6374-emeutes-aux-usa-actualites


Le tourbillon de Madison



Les
événements du Wisconsin se développent d’une façon organisée et
particulièrement impressionnante dans leurs effets. Après une semaine de
protestations, de manifestations et d’actions diverses, la capitale du
Wisconsin, Madison, est devenue le centre bouillonnant d’une crise
nationale US. (Pour Noam Chomsky, il s’agit d’une insurrection
démocratique, la révolte qu’on attendait aux USA.) Vendredi 17 février,
les membres démocrates du Sénat de l’Etat avaient quitté le Wisconsin
pour l’Ohio contigu, hors de la juridiction de leur Etat, créant par
leur absence une impossibilité d’atteindre le quorum pour un vote (prévu
ce 17 février) de la loi du gouverneur Walker restreignant très
fortement les dépenses publiques et mettant en cause l’existence des
syndicats des services publics ; ces parlementaires ont annoncé qu’ils
resteraient “en exil” dans l’Ohio, toujours pour la même raison du
blocage du vote, tant que le gouverneur Walker ne céderait pas, – alors
que Walker réaffirmait dimanche qu’il ne céderait pas. Samedi, la
manifestation, quotidienne depuis 5 jours à Madison, rassemblait une
foule impressionnante de plus de 70.000 personnes. L’intention des
protestataires de Madison est d’occuper et de “tenir” le Capitole, à la
façon que les Cairotes ont “tenu” la place Al Tihrir, dans le but
d'empêcher le fonctionnement du “gouvernement” du gouverneur Walker et
de paralyser l’Etat du Wisconsin.


Différents aspects de la crise sont passés ici en revue, pour en détailler quelques-uns des caractères.


Un long texte de Rose Aguilar, de AlterNet.org, du 17 février 2011,
fait un récit complet des événements de Madison, Wisconsin. Le titre de
l’article situe le climat : «Is Wisconsin Our Egypt ?», rejoignant
l'analogie que nous mettons par ailleurs en évidence…


Christopher Fons, pour CounterPunch, met en évidence, le 19 février
2011, le caractère d’organisation spontanée et de solidarité des
manifestants et activistes de Madison. Il est par exemple remarquable
que la police municipale, qui n’est pas touchée par les restrictions,
ait pris faits et cause pour les protestataires.

«One of the
most striking aspects of this protest movement is the organic character
of its motion. Lots of organizers have made the calls, hired the buses
and lined up the speakers but in the Capitol building rotunda the crowd
chants, yells, sings and cries together in a collective way. Protestors
are not told what to do, they simply figure out what needs to be done,
make decisions on the spot, and act.

»Another inspiring part of
the demonstrations is the affection showed towards a group who have been
exempted from the bill, fireman and police. The firemen are the
favorites. Sporting their uniforms seasoned with soot, bagpipes
bellowing, and signs declaring their loyalty to labor, they give
evidence and meaning to the word solidarity. It's not just the firemen
showing their support, however, it's the police too. Cops got huge
cheers today as they entered the floor of the rotunda and fed protestors
hot dogs and coffee.»



• Le site Crooks and Liars met en
ligne, le 18 février 2011, une bande vidéo avec l’interview de Chris
Hayes, de The Nation, et de Naomi Klein, également de The Nation et
auteur de l’excellent Stratégie du choc, sur le fonctionnement de
l’hyper-capitalisme postmoderne.

«[A]s Chris noted, [the
situation in Wisconsin is] a reminder of the fact that when our
political institutions fail us, people mobilizing outside of those
institutions through the process of peaceful protests as we've seen in
Wisconsin have brought about some of the greatest moments of progressive
transformation in the United States.

»Chris' fellow contributor
to The Nation, Naomi Klein discussed how what Walker doing is a classic
example of the Shock Doctrine, where politicians create a crisis and
then using that crisis as an excuse to push through horribly unpopular
economic policies. And as Hayes and Klein both explained, what ends up
happening in Wisconsin is not only going to have local implications, but
national as well.»


• La crise de Madison prenant une
extension “nationale” ? D’ores et déjà, il y a des signes dans ce sens.
Les habitants de l’Etat de l’Ohio commencent à montrer les premiers
signes d’une colère similaire à celle des habitants du Wisconsin.
D’autre part, Madison devient un point de ralliement national, comme
dans ce cas de la parlementaire Diane Russell, du Maine, qui se rend
dans le Wisconsin pour proclamer sa solidarité avec les protestataires.


Il y a un long article de Politico.com (le 18 février 2011) concernant
l’attitude d’Obama dans cette crise. Obama soutient les syndicats contre
le gouverneur Walker, mais seulement pour certains aspects de la loi
concernée. Le tout est l’objet de calculs savants de son équipe pour
savoir la place que tiendra le Wisconsin dans la campagne électorale de
2012… Aucun élan, aucune espèce de signe qui pourrait faire croire qu’il
y a chez Obama autre chose qu’un politicien en train de faire ses
comptes d’épicier, – en homme parfait du Système. Le commentaire que
fait Paul Woodward (ce 18 février 2011) concernant l’attitude d’Obama
vis-à-vis des événements de Bahrain pourrait après tout parfaitement
convenir pour le Wisconsin ; la situation y est moins tragique mais
l’homme est toujours le même…

«Who would have thought that two
years after George W Bush’s departure from the White House we could
look back and say: there was a man with greater integrity and moral
stature than the current occupant. Believe me, that is not a compliment
to Bush. It is an expression of utter contempt for Barack Obama and his
inability to take a stand and speak unequivocally with moral clarity (a
virtue the neocons insisted they owned yet never convincingly
displayed).»


• Il faut aussi lire l’analyse avec de
nombreuses références que fait ThinkProgress.com dans son Progress
Report du 17 février 2011 sur “la droite radicale”. En rapport direct
avec la situation dans le Wisconsin, le rapport examine les politiques
en train d’être mises en œuvre par des gouverneurs républicains radicaux
dans un certain nombre d’Etat de l’Union. S’il fait la part un peu trop
belle à l’attitude d’Obama (ThinkProgreess.com, de tendance
progressiste, reste favorable à Obama malgré les déceptions imposées par
sa politique à la gauche progressiste US), le rapport donne un
excellent aperçu du potentiel explosif de cette situation, avec la
première explosion déjà réalisée à Madison.

[i]«When President
Obama took office amidst the worst recession in three generations, he
immediately focused his energy on enacting a comprehensive plan to
revive the nation's economy. Newly elected Republicans, however, have
interpreted their temporary rise to power in an entirely different way.
Where Obama saw an immediate need to grow the nation's economy, GOP
leaders are seizing their moment to force longstanding GOP fantasies
upon the people they govern. Several GOP-led states are pushing plans to
strip state workers of their collective bargaining rights. Twelve
states are considering unconstitutional bills "nullifying" the
Affordable Care Act. Arizona Republicans are lining up behind a plan to
unconstitutionally strip citizenship from millions of Americans. New
Hampshire Republicans have returned to the GOP's favorite pastime of
denying gay Americans their constitutional rights. Given the opportunity
to lead, far-right politicians have decided instead to ignore the
nation's needs and pursue their own narrow, unpopular ideological
vendettas.»


• Maintenant, un autre point de vue, un point de
vue opposé, celui d’un républicain, d’un ancien de l’administration
Bush, Joshua Trevino (dans le Guardian du 18 février 2011). Le titre est
résolument dramatique : «Who governs Wisconsin? Our democracy is at
stake as these featherbedded public sector unions try to bully Madison's
elected officials into submission…» On notera évidemment que Trevino ne
parle pas du gouvernement des Etats-Unis mais du “gouvernement” du
Wisconsin, et de la démocratie dans le Wisconsin, comme si l’on parlait
d’une entité indépendante. (C’est un peu ironique de la part d’un homme
de l’ancienne administration GW Bush, laquelle n’a jamais montré une
sollicitude particulière pour les droits des Etats ; qui utilisa en Irak
les Gardes Nationales des Etats sans demander leur avis à ces Etats ;
qui traita l’Etat de Louisiane, pendant et après la catastrophe de
l’ouragan Katrina, comme une métropole sans scrupules traite une colonie
taillable et corvéable à merci.)

«The fight for America's
future now centres upon Wisconsin. On one side are Governor Scott
Walker, the Wisconsin Republican majorities in the legislature, and the
majority of Wisconsinites who voted them into office. On the other side
are the public sector unions for whom governance is, at bottom, a racket
– and their Democratic allies. It is a model of power more suited to
the Soviet Union than the United States.

»What's at stake in
Wisconsin is whether American governance will continue to serve the
purpose set forth in the declaration of independence – to secure our
liberties – or whether government as its own surpassing special interest
is an unassailable fact of our time. It is perhaps the single most
important political fight in the country now.

»Remember that as
you watch public sector union members gather in Madison to demand a
share of others' money. Note, especially, the ones comparing themselves
to Egyptians. They'd like to think that. But if Wisconsin's left wishes
to compare itself accurately to a foreign movement now, they'll need to
shift their metaphor about 700 miles to the north: not Egypt, but
Greece…»



Notre commentaire

Enfin,
après deux années d’exubérance de la droite conservatrice, dans la
vague de Tea Party, c’est la gauche progressiste US qui exulte. Elle est
du côté de la révolte, du soulèvement contre un pouvoir jugé oppressif
et arbitraire. Tea Party, lui, se trouve exposé dans son côté le plus
ambigu, – lequel n’a jamais été dissimulé à nos yeux, tant ce mouvement
est insaisissable dans son identification, – notamment par le biais
indirect des liens entre le gouverneur Walker, qui se réclame de
l’esprit de Tea Party, et les frères milliardaires Koch qui le
subventionnent, – tout comme ils subventionnent Tea Party d’ailleurs, au
nom de leur hostilité à tout ce qui est service public (et de tout ce
qui est, ajouteront les critiques, faveur et puissance pour le corporate
power). (Au reste, ces liens ne sont pas plus incestueux et révélateurs
que ceux de l’administration Obama et des démocrates avec Wall Street,
ce qui n’enlève rien au mouvement de Madison, soutenu par les démocrates
et Obama.)

Mais qu’importent ces contradictions, que nous
n’avons jamais dissimulées, et même au contraire parce qu’elles
constituent justement l’aspect révélateur fondamental de la situation
générale. Le jeu, et la compréhension du jeu, sont faussés si l’on s’en
tient aux étiquettes et connexions idéologiques de tous ordres, avec la
corruption de tous bords qui accompagne ce rangement ; la seule
référence qui vaille est l’attaque objectivement(et inconsciemment, ce
qui va de pair) portée contre le Système, selon les situations
contradictoires, les occurrences différentes, etc., dans le chef de tous
les mouvements impliqués. Aujourd’hui, à Madison, Wisconsin, c’est la
gauche progressiste qui s'affirme, et les foules animées par cet esprit
qui attaquent, – eh bien, va pour la gauche progressiste ! Ce qui
importe est que, dans ce cas, comme dans d’autres qui sembleraient
inverses si l’on s’en tient au point de vue idéologique (Tea Party,
certes), il s’agit des mêmes coups de déstructuration portés contre le
Système.

Pour l’instant, à Madison, Wisconsin, tous les
ingrédients de la crise sont là, et les grands esprits progressistes,
même les plus prudents comme Noam Chomsky, y voient les prémisses de la
grande révolte attendue aux USA. Une détermination et une organisation
exceptionnelles des foules, avec des actes entravant effectivement le
fonctionnement des institutions de l’Etat du Wisconsin ; un soutien
affirmé des officiels démocrates de l’Etat, avec des actes à mesure
(“exil” dans l’Ohio, pour échapper à l’obligation de présence au vote de
la loi Walker, qui permettrait d’atteindre le quorum) ; une
détermination affichée comme sans faille du gouverneur Walker pour
imposer sa loi ; après un temps d’hésitation, la crise de Madison élevée
au rang de grande crise intérieure US, et traitée comme telle par les
réseaux de communication, et aussi par les commentateurs et
intellectuels comme on l’a vu plus haut avec Chomsky. (Pour l’instant,
on s’abstiendra de dire un mot sur Obama, dont le soutien au mouvement
est trop calculé pour avoir un impact décisif.) Gardons-nous bien de
nous attacher aux causes directes mais apparentes seulement de la crise ;
ces causes sont toujours les mêmes dans le cadre du Système en crise,
entre les maximalistes de l’hyper-capitalisme et les réformistes de
l’hyper-capitalisme ; c’est un débat jamais tranché car on ne tranche
pas un débat sur la substance d’une chose par une attitude radicale ou
une attitude réformiste qui ne met pas en cause cette substance, parce
que le cœur de la crise se trouve dans la substance informe elle-même du
capitalisme comme créature du système du technologisme, de l’“idéal de
puissance” et de la dynamique du “déchaînement de la matière”. Ce qui
nous intéresse est l’effet indirect, justement sur ces situations
connectées à la substance de la chose (système du technologisme, “idéal
de puissance”, dynamique du “déchaînement de la matière”).

Dans
cette logique, le point essentiel de la crise du Wisconsin concerne la
structure de cette puissance centrale du Système, et, par conséquent, du
système du technologisme, que sont les USA. Ce point pourrait se
résumer, après tout, dans le titre de l’article de Trevino («Who governs
Wisconsin?») ; même si la réponse implicite puis explicite qu’il donne
est partisane, qu’elle soit juste ou non, il reste que la question est
effectivement fondamentale. Le conflit de Madison est gros des
enchevêtrements et des interférences des conflits de compétences et de
pouvoir entre les citoyens, les législatures des Etats de l’Union et le
pouvoir fédéral. Peu importe de quel côté se trouve telle ou telle
cause, et ce que vaut cette cause, reste que Madison et la révolte du
Wisconsin nous montrent la complication extraordinaire de la situation
structurelle des USA, de l’ambiguïté volontaire des compétences
respectives des différents pouvoirs, des blocages potentiels et
antagonistes entre ces pouvoirs, par conséquent des tensions centrifuges
qui seront exacerbées à mesure que se développent la crise et les
mésententes fondamentales entre les divers groupes de citoyens et leurs
conceptions. Comme nous l’avons déjà souvent écrit, nous pensons que la
cohésion des USA en une énorme puissance générant des politiques
agressives, déstructurantes et paralysantes à la fois, constituent l’un
des verrous fondamentaux du Système ; tout ce qui menace cette cohésion
menace le Système en son cœur ; que cela soit dit ou pas importe peu, il
reste que la crise du Wisconsin est grosse d’une menace contre cette
cohésion, passant par une phase de désordre grandissant. Certains
pourraient juger que nous ne sommes pas loin d’y être.


Mis en ligne le 21 février 2011 à 11H41


source: http://www.dedefensa.org/article-le_tourbillon_de_madison_21_02_2011.html




Depuis plus de deux semaines, les habitants de Madison, du Wisconsin et
au-delà luttent pour protéger leurs droits. Ils sont des dizaines de
milliers à manifester et des centaines à occuper 7 jours sur 7 le
Capitole

De nombreux observateurs politiques, commentateurs font un parallèle
avec les évènements du Moyen Orient. Le commentateur des infos sur FOX,
Glenn Beck a nommé les protestations du Wisconsin : « le début de
l'insurrection américaine ».

Une des pancartes brandies par les manifestants appelle à « Impeach Scott Mubarak », en parlant de leur gouverneur.révoltes ou émeutes aux usa Madison



26 février 2011 : Il neige sérieusement ce samedi sur la capitale du Wisconsin, Madison.

Et pourtant près de 100,000 personnes protestent dans les rues autour du
Capitole. On n'a pas vu cela ici depuis la guerre du Vietnam selon
certains ou depuis la crise des années 1920 !

Ils manifestent pour leurs droits démocratiques, pour « leur survie » disent-ils !

Depuis le 14 Février, des marches rassemblant 20, 30,000 personnes
(jusqu'à 80,000 participants le samedi précédent) ont été organisées
autour du Capitole de Madison. Les enseignants et les étudiants ont été
les premiers à réagir. Les écoles ont été fermées. Ils ont été rejoints
par les fonctionnaires, les syndicats, les professions de la santé, de
la sécurité, et même de la police et des milliers d'entre eux ont occupé
24 heures sur 24 la rotonde du Capitole. Ils y ont organisé des
endroits pour les repas, une bibliothèque de prêt et un centre de soins !
Ils ont reçu de nombreux soutiens et notamment des dons, et à leur
grand étonnement, même de l'étranger : la Tunisie, l'Égypte... (Ces dons
sont adressés à une pizzeria de la ville qui leur fournit nourriture et
boissons.)

Pourquoi ?

Dès son investiture, le nouveau gouverneur républicain Scott Walker a
proposé une loi qui, entre autres, supprimerait le pouvoir de
négociation et les conventions des syndicats du secteur public et
réduirait leurs salaires et avantages, étant donné l'austérité et les
finances soi-disant dégradées de l'État (alors même que venaient d'être
votés des remises d'impôts à des compagnies multi-nationales, de grosses
corporations hors de l'État et qui pour certaines seraient à l'origine
de la crise).

Sont visés notamment : Les syndicats AFSCME (le plus grand syndicat aux
EUA pour les personnels de la fonction publique et des personnels de la
santé qui a été fondé en 1930 dans le Wisconsin) et le WEAC (syndicat
des enseignants et personnels de l'Éducation). Les personnels de
sécurité, de police et les pompiers quant à eux étaient épargnés par
cette révision de la Loi. Malgré tout, nombre d'entre eux se sont
associés aux protestataires et ont manifesté avec eux tout en assurant
la sécurité. Ils se sont exprimés en disant : une attaque sur une
corporation est une attaque sur toutes les corporations.

En faisant son annonce, le nouveau gouverneur avait précisé qu'il
utiliserait la Garde Nationale pour contrer toute protestation ou émeute
syndicale, ce qui n'a pas aidé à calmer les esprits.

Les protestataires se battent avant tout pour garder leurs droits
(conventions syndicales) et de négociation (ils se disent prêts à faire
des sacrifices sur leur salaires si nécessaire,) mais ils ne veulent pas
perdre « leur voix ». C'est une attaque directe à leur pouvoir
politique, et c'est un précédent qui fera tâche d'huile dans de nombreux
états républicains.

Le 24 février, après 60 heures de débats houleux, en pleine nuit, au
forceps, le vote a eu lieu et la loi a été adoptée à la Chambre Basse
(60 républicains, 38 démocrates, 1 indépendant). Les représentants
démocratiques furieux ont scandé leur mécontentement et leur
désapprobation d'une manière très bruyante.

Pour entrer en vigueur, la loi doit passer devant le Sénat du Wisconsin
(la chambre haute) et là 19 républicains font face à 14 démocrates.

Le 25 février, les 14 sénateurs démocrates ont « fuit » l'État du
Wisconsin afin d'empêcher les républicains d'avoir un quorum au Sénat.

Les policiers sur ordre du gouverneur ont été à leur recherche à leur
domicile en vain. L'un d'eux a expliqué qu'ils se trouvent dans
l'Illinois car il refuse de voir cette loi appliquée qui non seulement
est un retour en arrière, mais servirait de cheval de Troie pour ensuite
s'attaquer aux systèmes de sécurité sociale, aux pensions et
éliminerait tout contre-pouvoir et contrôle sur un gouverneur tout
puissant. « Nous ne sommes pas en ce moment dans le Wisconsin mais nous
nous battons pour nos concitoyens et ceux qui nous ont élus ». Ils ne
reviendront, disent-ils, que lorsque la loi aura été abandonnée ou que
des discussions sérieuses pourront se faire, ce que le gouverneur a
refusé.

Par ailleurs, les protestataires défient le gouverneur et refuse de
quitter le Capitole malgré l'ordre donné par celui-ci. Les policiers ont
refusé d'obéir aux ordres d'évacuation compte tenu de la détermination
des centaines de personnes rassemblées dans le calme.

Le membre du Congrès Républicain du Wisconsin a été interviewé sur la
chaîne américaine MSNBC et défendant le gouverneur Walker pour son
attaque contre les syndicats a comparé les protestations à Madison au
soulèvement en Égypte ! (Curieuse remarque qui fait réfléchir).

De leur côté, les membres républicains du Tea Party, qui se sont déjà
manifestés, s'organisent pour une grande contre-manifestation à
Madison.

Si le mouvement arrivait à maintenir la pression, il pourrait attirer de
jeunes activistes pro-social et pro-justice, supporters d'Obama et même
des groupes religieux qui se battent pour les plus démunis.

Extrait d'un « point de vue » du 26 février de Mark Levine (*) tiré de

"The revolutions sweeping the Arab world indicate a tectonic shift in the global balance of people power":

{Un syndicaliste égyptien bien connu, Kamal Abbas, a réalisé une
vidéo à partir de la place Tahrir, destinée aux américains qui
manifestent dans le Wisconsin : « Nous et tous les peuples du monde
sommes à vos côtés et vous soutenons totalement ». Ce qui est une bonne
chose car ces américains ont besoin de toute l'aide possible. Il
continue « Je veux que vous sachiez qu'aucun pouvoir ne peut contrer la
volonté d'un peuple lorsqu'il croit en ses droits, lorsqu'il élève sa
voix forte et claire et se bat contre l'exploitation.
»}

Incroyable, non ??

Jusqu'où vont-ils aller ces "Wisconsins" ?? (à suivre)

Question subsidiaire : Ont-ils soutenu la révolution égyptienne ??





(sources : Al Jazeera, The Guardian, wikipédia, MSNBC, *Mark LeVine
is a professor of history at UC Irvine and senior visiting researcher
at the Centre for Middle Eastern Studies at Lund University in Sweden.
He has authored several books including Overthrowing Geography: Jaffa,
Tel Aviv and the Struggle for Palestine (University of California Press,
2005) and An Impossible Peace: Israel/Palestine Since 1989 (Zed Books,
2009).)

https://www.facebook.com/event.php?eid=170336386336561&num_ev

~~NéoBio~~



après avoir vu que le Texas chauffe aussi et vu que les médias sont muets, j'ai cherché...et trouvé ça
https://www.youtube.com/watch?v=ZqUoYclfkz8




petite recherche avec la marque ttx (wagon de la vidéo) et voici ttx monté sur train union pacific (usa)

https://www.youtube.com/watch?v=NKkvaHC373k

première image de la vidéo puis sur les wagons jaunes

sur les deux vidéo la végétation de premier plan est rase et sèche comme au texas

à 1minute on voit un drapeau dessiné à la craie à plat, drapeau qui rapelle la grece, les militaires US écrive souvent sur les bombes des messages provocateurs

https://www.facebook.com/event.php?eid=170336386336561&num_ev

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum